L'obtention de lignées de cellules souches embryonnaires humaines a relancé le délicat débat relatif à la recherche sur l'embryon, mobilisant partisans et détracteurs. Les formidables perspectives thérapeutiques attribuées à ces cellules amènent aujourd'hui plusieurs pays à réexaminer la pertinence de leur encadrement juridique au regard des développements scientifiques présents et futurs.
Dans cette étude comparative très actuelle, l'auteure montre que le potentiel des « cellules de l'espoir » coïncide, sur le plan juridique, avec la naissance d'éléments de convergence dans l'encadrement de la recherche sur l'embryon et des cellules souches embryonnaires. Cette relative convergence dans les dispositifs juridiques révèle, cependant, une distinction dans les rationalités qui les sous-tendent, puisque l'élaboration de règles juridiques concernant la recherche sur l'embryon implique d'effectuer principalement une pondération entre le principe éthique de respect de la vie dès son commencement et celui de bienfaisance. Celle-ci traduit les divers consensus nationaux et permet de mieux apprécier l'évolution des valeurs des sociétés au regard des nouvelles découvertes scientifiques. Cet ouvrage fournit donc des indices pertinents quant à l'avenir de la convergence des règles encadrant la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, et quant à la faisabilité d'une harmonisation internationale en la matière.
La notion de citoyenneté, qui suscite encore aujourd'hui les passions, englobe deux courants d'idées contradictoires. D'un côté, le concept de « citoyenneté nationale », qui semble perdre du terrain, de l'autre, le concept de « citoyenneté mondiale », qui est train de prendre forme. Le colloque répondra à plusieurs interrogations que suscitent ces deux thèmes, notamment la participation du public à l'administration de la justice, les droits et obligations de la citoyenneté, le rôle des institutions juridiques dans l'éducation du public, la citoyenneté et l'égalité des sexes ou, encore, les droits démocratiques à l'échelle internationale. Par ailleurs, le colloque s'intéresse aussi au rôle des tribunaux canadiens dans l'élaboration d'une conception de la citoyenneté. Comment, par exemple, le statut de citoyen est-il déterminé par les décideurs administratifs? Comment la citoyenneté est-elle perçue par différents groupes de la société, comme les détenus, les autochtones, les minorités religieuses et linguistiques? Et comment s'exerce-t-elle par les sans abris et les analphabètes? Les actes de cette conférence explorent toutes ces questions et proposent ainsi une réflexion sur ce que représente la citoyenneté au 21e siècle.
Les événements du 11 septembre 2001 sont bien davantage qu'un fait de l'Histoire. Ils constituent un véritable point de rupture des rapports que la plupart des sociétés démocratiques entretenaient entre les impératifs de la sécurité publique et les idéaux de liberté promus par la théorie des droits fondamentaux de la personne. Le colloque « Terrorisme, droit et démocratie » propose une analyse rigoureuse et nuancée des enjeux soulevés par les événements du 11 septembre et, dans la foulée des plus récents choix politiques et législatifs du Canada, il convie à une réflexion sur la nécessité de maintenir un sain équilibre entre la protection de la sécurité publique et celle des droits fondamentaux. Ce colloque multidisciplinaire réunit non seulement des experts nationaux et internationaux, mais il aménage aussi un forum d'expression des communautés canadiennes les plus susceptibles d'être touchées par plusieurs mesures de renforcement de la sécurité publique.