Meilleure thèse 2020
Ces dernières années, de nombreux auteurs ont prédit que la notion de responsabilité criminelle ne survivra pas aux avancées rapides des neurosciences. À leurs yeux, la notion de responsabilité criminelle serait une notion périmée, sans avenir, vouée à disparaître de la surface du droit. La raison de cette obsolescence tiendrait au décalage grandissant qui se creuse entre ce que révèlent les neurosciences au sujet du fonctionnement cérébral et la conception de l’être humain – conçu comme un être libre et pleinement maître de ses choix – qui fonde les pratiques d’imputabilité en droit pénal.
Maintenir l’idée que les délinquants sont en mesure d’agir librement s’avèrerait scientifiquement intenable à long terme et le droit n’aurait d’autre choix que de prendre acte de cette vérité inconfortable : aucun criminel n’est fondamentalement responsable de ses actes et tous sont moralement innocents. Que penser d’une telle vision et, surtout, d’une telle prédiction quant à l’avenir de la responsabilité criminelle ? Est-il plausible que le droit pénal parvienne un jour à se passer de l’une des poutres les plus centrales de son édifice ? Les neurosciences permettent-elles réellement de conclure que le libre arbitre n’est qu’une fiction ? Et si tel est le cas, est-ce bien cette fiction qui sert de fondement à la responsabilisation des auteurs de crime ?
Meilleure thèse 2019
Cette recherche a pour objet l’étude de la défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux au Canada et de certains principes directeurs de la responsabilité pénale. Les troubles du psychopathe constituent un instrument pertinent pour étudier et jauger ce moyen de défense parfois décrié et ainsi faire ressortir avec le plus de justesse possible ses forces et ses faiblesses. Ainsi l’étude de l’application de la défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux à la psychopathie doit nous permettre de mieux comprendre la structure de l’article 16 du C.cr canadien et l’esprit des règles gouvernant notre droit criminel. Enfin, l’application de l’article 16 du C.cr. aux troubles psychopathiques doit favoriser une meilleure compréhension de cette affection souvent considérée comme insaisissable dans sa définition par les sciences médicales et très souvent mal perçue par l’opinion publique. L’objectif ouvertement affiché de cette étude est donc de voir si la défense prévue à l’article 16 du C.cr canadien peut s’appliquer à un individu souffrant de psychopathie.Meilleure thèse 2017
Meilleure thèse 2016
l’« intérêt de l’enfant » est un concept fondamental en droit de la famille puisqu’il constitue le critère déterminant dans toute décision qui concerne l’enfant. Le Code civil du Québec énonce, au second alinéa de l’article 33, les facteurs qui doivent servir à le déterminer. Alors que certains se sont intéressés à ses origines et à son évolution, ce livre explore les diverses interprétations qu’il reçoit de la part des tribunaux dans les décisions relatives à la garde des enfants dans un contexte post-rupture, et ce, à la lumière du genre et de l’âge du décideur. S’intéressant au processus cognitif qui préside à la réflexion des décideurs, l’auteure vise à cerner, à travers une analyse interdisciplinaire, les facteurs humains et les forces sociales qui structurent les expériences et qui sont susceptibles d’avoir un impact sur les décisions judiciaires.
L’ouvrage est divisé en deux parties. La première partie, de facture théorique, vise à cerner les contours des concepts juridiques d’autorité parentale, de garde et d’intérêt de l’enfant en droit civil québécois. Se situant au carrefour du juridique, de l’histoire et du psychosocial, la deuxième partie, quant à elle, est consacrée à l’étude des valeurs, des idéologies et des traits caractéristiques dominants que sous-tendent le genre et la génération du juge et à leur influence sur la teneur des jugements qu’il prononce.
Meilleure thèse 2015