L'obtention de lignées de cellules souches embryonnaires humaines a relancé le délicat débat relatif à la recherche sur l'embryon, mobilisant partisans et détracteurs. Les formidables perspectives thérapeutiques attribuées à ces cellules amènent aujourd'hui plusieurs pays à réexaminer la pertinence de leur encadrement juridique au regard des développements scientifiques présents et futurs.
Dans cette étude comparative très actuelle, l'auteure montre que le potentiel des « cellules de l'espoir » coïncide, sur le plan juridique, avec la naissance d'éléments de convergence dans l'encadrement de la recherche sur l'embryon et des cellules souches embryonnaires. Cette relative convergence dans les dispositifs juridiques révèle, cependant, une distinction dans les rationalités qui les sous-tendent, puisque l'élaboration de règles juridiques concernant la recherche sur l'embryon implique d'effectuer principalement une pondération entre le principe éthique de respect de la vie dès son commencement et celui de bienfaisance. Celle-ci traduit les divers consensus nationaux et permet de mieux apprécier l'évolution des valeurs des sociétés au regard des nouvelles découvertes scientifiques. Cet ouvrage fournit donc des indices pertinents quant à l'avenir de la convergence des règles encadrant la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, et quant à la faisabilité d'une harmonisation internationale en la matière.