Le livre analyse le phénomène du populisme face à la crise de la représentation et de la souveraineté populaire, au sein des éléments fondateurs de l'État. Le populisme, avec la naissance de l'État moderne, se développe dans les régimes absolutistes, avec un peuple invisible, privé de droits, exprimant une revendication de base de conditions humaines dignes. Les instances conflictuelles, visant à obtenir justice sociale, s'adressent directement au pouvoir, sans aucune médiation possible.
Avec l'émergence des démocraties représentatives, avec la souveraineté populaire basée progressivement sur le suffrage universel, avec les instituts de participation politique, et plus encore avec l'émergence de l'Etat, le populisme se réduit à un phénomène minoritaire.
Les populismes, cependant, se reproposent, avec force à la fin du siècle dernier, à travers des poussées diamétralement opposées. D'une part, se dessinent des populismes sectaires, identitaires, autoritaires, basés sur un rapport peuple-territoire, excluant et propriétaire, bien enracinés dans la culture néoterritorialelibéral, d'une autre forme de populisme désenchanté par une représentation toujours plus élitiste et toujours moins dramatique.
Le peuple redevient progressivement invisible.
La solution ne doit pas être recherchée en reproposant les modèles classiques de la représentation et des institutions de participation politique, mais même en pensant pouvoir en faire abstraction. Il faut redonner élan et vigueur à la représentation démocratique, l'accorder à la souveraineté populaire et aux nouveaux lieux et instruments de participation et de démocratie directe.
C'est seulement ainsi que la lumière pourra faire sortir les invisibles de l'ombre.
Ces dernières années, de nombreux auteurs ont prédit que la notion de responsabilité criminelle ne survivra pas aux avancées rapides des neurosciences. À leurs yeux, la notion de responsabilité criminelle serait une notion périmée, sans avenir, vouée à disparaître de la surface du droit. La raison de cette obsolescence tiendrait au décalage grandissant qui se creuse entre ce que révèlent les neurosciences au sujet du fonctionnement cérébral et la conception de l’être humain – conçu comme un être libre et pleinement maître de ses choix – qui fonde les pratiques d’imputabilité en droit pénal.
Maintenir l’idée que les délinquants sont en mesure d’agir librement s’avèrerait scientifiquement intenable à long terme et le droit n’aurait d’autre choix que de prendre acte de cette vérité inconfortable : aucun criminel n’est fondamentalement responsable de ses actes et tous sont moralement innocents. Que penser d’une telle vision et, surtout, d’une telle prédiction quant à l’avenir de la responsabilité criminelle ? Est-il plausible que le droit pénal parvienne un jour à se passer de l’une des poutres les plus centrales de son édifice ? Les neurosciences permettent-elles réellement de conclure que le libre arbitre n’est qu’une fiction ? Et si tel est le cas, est-ce bien cette fiction qui sert de fondement à la responsabilisation des auteurs de crime ?
L'essor récent des navires autonomes a suscité un débat sur leurs avantages et leurs inconvénients. La promotion de la sécurité de la navigation et la rentabilité sur lesquelles ils sont basés sont réfutées par la possibilité de présenter des défauts, des dysfonctionnements et d’être piratés, ce qui pourrait entraîner des accidents tragiques en mer. En même temps, des règles régissant les navires autonomes commencent à surgir au niveau international. La présente étude se penche sur certaines questions juridiques et éthiques entourant les navires autonomes et fournit des orientations pour la création d'un cadre juridique et éthique pour les régir. Le livre est écrit en français et en anglais.
The recent development of autonomous vessels has given rise to a debate regarding their advantages and disadvantages. The promotion of navigational safety and cost-effectiveness upon which they are founded are countered by their potential to present defects, to malfunction and to be vulnerable to hacking, all of which could lead to tragic accidents at sea. At the same time, rules to govern autonomous vessels are starting to develop at the international level. The present study reflects on select legal and ethical issues surrounding autonomous vessels and provides some direction toward the creation of a legal and ethical framework to govern them. The book is available in English and French.