Couverture souple
227 pages
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  • Même si le juriste passe le plus clair de son temps à étudier le droit dit substantiel, il sait intuitivement que la forme juridique — le style du droit dans ses manifestations multiples — guide son travail de tous les jours. Ce style a-t-il droit à sa part de substance, est-il normatif, emporte-t-il une quelquonque juridicité?

    Ces questions se posent pour le civiliste qui pourrait voir, dans son mode de raisonnement, dans sa façon d'énoncer la règle de droit ou encore dans ses habitudes à l'école ou au Palais, des éléments de sa propre adhésion à une tradition juridique qui se définit, en partie, par une certaine façon de dire et de vivre le droit.

    Pour mieux étudier la place du style dans le droit civil, des chercheurs du Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec se sont réunis autour d'un mot lancé il y a 20 ans par le grand comparatiste René David et qu'ils relancent sous forme de question : le droit civil, avant tout un style? De leur étude des discours multiples de la culture civiliste ne ressort bien sûr pas une vision univoque de la normativité juridique du style. Et, pourtant, à la lecture des textes des auteurs, Jacques Auger, Pierre Dalphond, Christophe Jamin, Daniel Jutras, Nicholas Kasirer, Mitchel Lasser, Pierre Legrand, Marie José Longtin, Adrian Popovici et Pierre-Yves Verkindt, on peut timidement conclure que, à l'occasion, le droit civil, vu sous l'angle de ses qualités littéraires et esthétiques, fait triompher la forme sur le fond.



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