[L]a théorie même du patrimoine […] apparait aujourd’hui incertaine. Certaines solutions traduisent un renforcement des aspects subjectifs du patrimoine. Ainsi avec la multiplication des biens insaisissables entre les mains des personnes physiques. A l’inverse, d’autres solutions correspondent à une montée de la conception objective du patrimoine. C’est le cas de la multiplication des patrimoines d’affectation.
Faut-il en conclure qu’une théorie du patrimoine est désormais impossible ? Qu’il est impossible de concilier la conception subjective et la conception objective ? En réalité, si l’on veut bien se souvenir qu’une théorie générale ne consiste pas à réduire à l’unité l’explication d’un phénomène mais à rendre compte dans une explication d’ensemble de la diversité de ses manifestations, c’est l’idée d’une conception uniforme du patrimoine qui doit être dépassée.